Après les universités de Colombie-Britannique et de Toronto, et avant celle d’Ottawa, le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a fait un arrêt virtuel au CÉRIUM pour échanger avec une cinquantaine d’étudiants et de chercheurs sur le rôle du Canada pendant la pandémie actuelle.
Lors de sa première intervention dans une institution universitaire québécoise, le ministre Champagne a dialogué avec son enthousiasme caractéristique pendant plus d’une heure avec les participants, dont la plupart sont inscrits à l’école d’été Politique et pandémie. Le directeur scientifique du CÉRIUM, Frédéric Mérand, a assuré l’animation et lancé les premières questions.
Au gouvernail des Affaires étrangères depuis fin 2019, le ministre s’est livré sur la diplomatie personnelle et informelle qui s’est développée à vitesse grand V en marge des canaux habituels afin de coordonner la réponse à la crise, dont la lourde opération de rapatriement des Canadiens. Selon lui, la formule et les liens qui se seront tissés à cette occasion perdureront au-delà de la crise, en parallèle de la diplomatie traditionnelle et des institutions multilatérales, dont la défense reste une priorité pour Ottawa.
En répondant aux questions des étudiants et des chercheurs, M. Champagne a dit être vigilant quant aux régimes qui tentent de profiter de la crise pour «répandre la désinformation» et «imposer leur idéologie».
Il a également affirmé que le statut du Canada après la crise serait rehaussé du fait qu’il aura démontré qu’il sait être un partenaire fiable en temps de crise. Le ministre faisait référence entre autres à la volonté d’entreprises et de pays étrangers de diversifier leurs chaînes d’approvisionnement en les relocalisant dans des pays jugés fiables.
M. Champagne a conclu avec un mot d’encouragement à l’endroit des étudiants, en assurant qu’ils pouvaient être, à titre individuel, des acteurs du changement pour le mieux, en rappelant l’exemple de Greta Thunberg.