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Retour sur le colloque de l'AECSEI : Les études internationales dans un monde en mutation

Le 4 avril dernier, l'Association des étudiant.e.s aux cycles supérieurs en études internationales de l’UdeM (AECSEI), en collaboration avec le CÉRIUM, a organisé un colloque étudiant autour du thème « Les études internationales dans un monde en mutation »

L'ouverture de la journée a été marquée par un discours de bienvenue de Quentin Humblot, secrétaire de l’AECSEI, qui a souligné l’importance de ce colloque en ces temps d'incertitude mondiale. Il a rappelé que l'actualité des derniers mois, voire des dernières années, met en lumière des bouleversements géopolitiques majeurs. Plusieurs droits de la personne, ainsi que des alliances économiques, militaires et culturelles que nous pensions acquises, sont aujourd’hui redéfinis, transformés et bafoués. À travers les trois panels qui ont suivi, les discussions ont permis d'explorer ces enjeux sous divers angles, tout en apportant des perspectives nouvelles sur les dynamiques internationales.

Le premier panel, intitulé « Idéologies, nationalismes et populismes face aux turbulences contemporaines », a réuni des présentations captivantes sur l’impact de l'extrême droite face à la guerre en Ukraine et la légitimation des coups d'État en Afrique.  

Ensuite, l’après-midi a débuté par le panel « Politique étrangère, instrumentalisations et interactions internationales en période d’instabilité », qui a vu des présentations sur des thèmes aussi variés que la politique étrangère française face aux conflits russo-ukrainien et israélo-palestinien, les enjeux géopolitiques de la sécurité de l’eau en Asie du Sud, le contrôle des frontières dans l’espace Schengen et les perspectives taïwanaises dans les médias américains.

Le dernier panel, nommé « Études féministes - dynamiques de pouvoir et résistances », a mis en lumière des travaux sur des problématiques telles que la cyberintimidation et les actes de féminicide, la lutte des militantes palestiniennes et les violences sexuelles dans le conflit armé dans l’est de la République démocratique du Congo. Ce panel a permis d’ouvrir la discussion sur la manière dont les études féministes peuvent éclairer les dynamiques de pouvoir dans les conflits contemporains.

La journée s'est par la suite terminée avec un discours de clôture inspirant de Vincent Pouliot, spécialiste en gouvernance mondiale, diplomatie et théorie des relations internationales et prochainement professeur au Département de science politique de l’UdeM. Il est revenu sur les origines coloniales de la gouvernance mondiale en nous rappelant que les premières organisations internationales ont été mises en place par les mêmes figures qui dirigeaient les grands empires coloniaux. Selon lui, bien que motivées par de bonnes intentions, plusieurs initiatives actuelles de gouvernance continuent de reproduire des rapports de pouvoir inégaux. Il affirme que comprendre l’histoire de ces structures est essentiel pour repenser les relations internationales et sortir d’une vision qui perpétue certaines hiérarchies. Il a également souligné combien l’héritage colonial et postcolonial continue de façonner les dynamiques actuelles entre les États et les sociétés. Il a conclu en appelant à une gouvernance plus inclusive qui tient compte de la diversité des expériences et des valeurs.

Félicitations à tout(e)s les participant(e)s ainsi qu’au comité organisateur de l’AECSEI pour cet événement bien réussi !

Ce compte rendu a été rédigé par notre stagiaire aux Affaires stratégiques, Laurie Croteau Medina.