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Se faire des amis

De Los Angeles à Tokyo, de Dakar à Mexico, on trouve des amis du CÉRIUM partout. Lors de nos déplacements à l’étranger, c’est toujours une joie de revoir les ex-postdoctorantes, chercheurs en résidence, conférencières, stagiaires ou titulaires de chaires qui gardent un souvenir agréable de leur passage chez nous.

Dans l’univers des centres de recherches internationales, le CÉRIUM boxe au-dessus de sa catégorie. Bien plus jeune que ses homologues britanniques ou américains âgés d’un siècle déjà, le CÉRIUM, créé en 2004 sur le modèle du CERI de Paris, n’a jamais bénéficié d’un financement comparable aux universités anglophones.

 Nous avons toutefois su miser sur deux forces. D’abord, le soutien indéfectible de notre institution qui a pris au sérieux sa devise d’être « l’Université de Montréal… et du monde ». Ensuite, un enracinement profond dans la société québécoise (médias, gouvernements, secteur associatif et privé) qui fait l’envie de nos homologues à l’étranger.

C’est ainsi que le CÉRIUM a pu rayonner au Québec, au Canada, dans toute la Francophonie et même au-delà. Grâce aux écoles d’été, aux conférences pour le grand public ou encore aux initiatives étudiantes, des milliers de Québécois, jeunes et moins jeunes, se sont initiés aux points chauds de la planète. Grâce à un rythme soutenu d’activités attirant les meilleurs scientifiques de la planète, des centaines de visiteurs ont profité de leur passage pour mieux connaître le Québec et l’Université de Montréal.

Qu’il s’agisse d’un retraité de Joliette, d’une doctorante du Cameroun ou d’un professeur de Harvard, beaucoup sont devenus nos amis, unis par une passion commune pour l’international.

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« Se faire des amis », ce sera le plus grand défi des nations pendant la décennie à venir. La guerre menée par la Russie en Ukraine a scellé la fin d’une époque que l’on savait déjà à l’agonie, celle où la coopération et l’ouverture devait, en règle générale, l’emporter sur la défiance et la fermeture. Il ne sera pas facile, pour les pays démocratiques et libéraux comme le nôtre, de trouver une place dans ce monde où leurs intérêts seront menacés et leurs principes battus en brèche.

Face à un horizon géopolitique et climatique qui n’est pas rassurant, la pire stratégie serait l’aveuglement et le repli sur soi. Au contraire, il faudra cultiver nos amitiés et s’en faire de nouvelles, auxquelles nous n’aurions peut-être pas pensé dans le « monde d’avant ». Cela ne signifie pas se renier, mais chercher à comprendre.

Au cours des derniers mois, nous avons déployé une énergie singulière à éclairer le débat public à propos de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur nos proches alliés européens. Mais il y a aussi l’Afrique, qui se rapproche du Québec grâce à l’immigration. Il y a les Amériques, qui demeurent notre point d’ancrage continental. Et il y a l’Asie, dont on ne peut pas faire semblant qu’elle n’est pas devenue le nouveau centre du monde.

Bref, il y aura du pain sur la planche pour les internationalistes québécois et canadiens, notamment pour la nouvelle direction du CÉRIUM qui prendra bientôt la relève. Pour saisir les risques politiques, les tendances culturelles et les développements économiques qui façonneront les cinq continents, il faudra plus de CÉRIUM, pas moins.

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Ce 1er juin 2022 marque la fin d’une expérience exaltante pour les deux signataires. Frédéric Mérand aimerait remercier Maya Jegen pour lui avoir prodigué moult conseils et surtout évité bien des erreurs de jugement. Malgré ses propres responsabilités de vice-doyenne à l’UQAM, elle lui a offert une écoute de tous les instants. Magdalena Dembińska, quant à elle, salue la patience et la compréhension de ses plus proches et remercie les collègues (néanmoins amis) pour le soutien et l’enthousiasme avec lequel ils et elles ont contribué à la vie du CÉRIUM.

Tous les deux, les complices que nous avons été rendent hommage à Michelle Daniel. Celle-ci a été de l’aventure du CÉRIUM depuis les tous débuts, en 2004. Avec Jean-François Lisée, François Crépeau et Lise Lebeau, elle a mis en œuvre des initiatives qui, comme les écoles d’été, sont devenues la marque de commerce du CÉRIUM. Volontaire et loyale, elle a insufflé une âme au 5e étage du pavillon 3744 Jean-Brillant. C’est là où elle a créé un lieu accueillant, une ambiance familiale, un climat de bienveillance qui ont donné aux gens l’envie de revenir… et permis au CÉRIUM de se faire, et d’entretenir, de longues amitiés. C’est pourquoi nous sommes heureux de terminer notre mandat en annonçant la création du prix Michelle-Daniel reconnaissant l’engagement des étudiantes et étudiants dans les écoles d’été.

Longue vie au CÉRIUM!

Frédéric Mérand, directeur scientifique (2013-2022) 

Magdalena Dembińska, directrice académique (2018-2022)