Mardi 19 novembre dernier avait lieu la cérémonie Célébrer les arts et les sciences à l'UdeM, qui mettait à l'honneur plus de 360 boursiers et boursières de la Faculté des arts et des sciences pour l'année 2024. Parmi eux et elles, deux lauréates du CÉRIUM étaient célébrées : Tania Turnbull, récipiendaire du prix Michelle-Daniel, et Manon Fitzpatrick, récipiendaire du prix John-Parisella.
Ce fut l'occasion pour Tania Turnbull, finissante à la maîtrise en sciences infirmières à l'UdeM, d'expliquer à Michelle Daniel, ancienne coordonnatrice du CÉRIUM pendant près de 20 ans pour qui le prix Michelle-Daniel a été créé, le projet pour lequel a servi le prix. « Mon projet s’inscrit dans une démarche collaborative et relationnelle ancrée dans mon enfance », indique-t-elle. « Je suis née et j’ai grandi dans le Grand Nord, entre autres, à Whapmagoostui, parmi les Eeyou d’Eeyou Istchee. Mon retour aux études et mon parcours plutôt tardif en sciences infirmières sont en tout point motivés par mon engagement à honorer cette relation et mes racines, nous a-t-elle confié. Ma maitrise est d’abord et avant tout un ouvrage de cœur, un hommage modeste et sincère aux Eeyouch qui m'ont vu grandir et qui ont façonné la personne que je suis devenue. C’est aussi un témoignage de gratitude pour les enseignements et les valeurs qu'ils m'ont transmises. »
Le projet de recherche de Tania porte sur la réalisation d’une revue de la portée autochtonisée visant à explorer et à cartographier les stratégies de sécurisation culturelle des soins palliatifs offerts aux Peuples Autochtones. L’objectif central est d’identifier les approches et pratiques qui valorisent les savoirs, les visions, les voix, l’autodétermination et la sécurité des personnes et des communautés Autochtones dans le contexte des soins palliatifs et de fin de vie. Cette revue de la portée sert également à informer une recherche subséquente prévue débutée à l’automne 2025 dans le cadre d’un doctorat également dédié à la communauté.
Le prix Michelle-Daniel sera ainsi utilisé afin de mobiliser les capacités locales pour soutenir la réalisation de certaines étapes clés de cette revue de la portée et susciter l’intérêt pour la recherche et les sciences infirmières. Plus précisément, il permettra d’impliquer une personne de la communauté en lui offrant une formation pour contribuer activement à l’organisation et l’exécution d’une revue de la littérature ; de valoriser l’expertise et les capacités locales grâce à une compensation financièrement pour son implication dans un projet de recherche qui servira la communauté ; de promouvoir la recherche et les sciences infirmières comme outil de transformation sociale, en mettant de l’avant des collaborations culturellement sécuritaires, respectueuses et équitables entre le milieu professionnel, académique et communautaire.
Tania confie être extrêmement reconnaissante et souligne « qu'un tout petit projet peut réaliser de grandes choses ! ».
Félicitations à nos récipiendaires !