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Conférences proposées par Virginie Lasnier

Le régime Poutine : mythes et réalités

Vladimir Poutine débute un quatrième mandat présidentiel en mars 2018, ce qui portera sa domination sur la Russie à près d'un quart de siècle (1999-2024). Il faut alors démystifier ce leader polarisant et parfois mal compris en Occident, mais très populaire en Russie malgré un autoritarisme de plus en plus affirmé. Il faut comprendre les sources et l'évolution de cette popularité en s’attardant à son prédécesseur, Boris Eltsine, et à la transition politique des années 1990, souvent perçue par les Russes comme un traumatisme national, de même qu’à la consolidation du régime pendant les années 2000. Malgré les dérives autoritaires indéniables du régime, de petits groupes d'opposition ont continué à émerger en Russie, protestant souvent dans la marge. Profitant du mécontentement consécutif à la crise économique de 2008, certains de leurs leaders sont même parvenus à former le plus grand mouvement d'opposition de la période postsoviétique, lors des élections de 2011 et 2012, sans toutefois parvenir à changer la donne. Puis, l'annexion de la Crimée en 2014 a permis à Vladimir Poutine de redorer son image auprès des Russes et de propulser sa cote de popularité vers les 80%. Or, ce soutien reste fragile. La classe politique s’entredéchire déjà en coulisse pour trouver un successeur à l’homme politique russe le plus marquant du xxie siècle.

Les révolutions de couleur et autres mouvements de contestation en Europe de l'Est

Les mouvements populaires ont joué un rôle crucial dans la chute de l'URSS. Mais la société civile, affaiblie, a ensuite désinvesti l’espace public et politique dans la majorité des pays nés des cendres de l’Union soviétique. Pourtant, de puissants mouvements populaires, communément appelés «révolutions de couleur», ont chassé du pouvoir plusieurs dirigeants autoritaires au tournant des années 2000 (Serbie, Géorgie, Ukraine et Kirghizstan). Ces mouvements ont toutefois entraîné un puissant ressac autoritaire dans la région, notamment en Russie, où de nombreux groupes pro-régimes ont été mis en place par le Kremlin dans le but de créer une société civile plus fidèle à l’ordre établi. Des mouvements de contestation ont néanmoins continué de fleurir non seulement en Russie, mais également en Ukraine, au Bélarus et dans plusieurs autres pays postsoviétiques. Qu’en est-il aujourd’hui? Ces mouvements atteignent-ils leurs objectifs? Peuvent-ils répondre aux aspirations des populations parfois désillusionnées par les années de transition, une corruption rampante et par un accroissement continu des inégalités économiques?

 

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