Cahier du CÉRIUM no 34, 2024-11
Stephan Davidshoger, Collaborateur scientifique, Global Studies Institute, Université de Genève ; François Foret, Professeur de science politique, Cevipol-IEE, Université Libre de Bruxelles ; Baowen Liang, Chercheur postdoctoral, Département de science politique, Université du Québec à Montréal ; Frédéric Mérand, Professeur et directeur, Département de science politique, Université de Montréal
Résumé
Les organisations internationales (OI) sont perçues comme des centres de pouvoir éloignés du citoyen. Leur proximité spatiale réduit-elle la distance sociale ? Un sondage compare l’appréciation de la présence des OI dans leur ville par les habitants de Bruxelles, Genève et Montréal en termes d’intérêts, de pratiques d’interactions et d’attitudes. Les résultats suggèrent que la perception de cette présence est majoritairement positive, mais reste indirecte, à double sens, marquée par des inégalités socio-économiques et culturelles et fortement influencée par les spécificités locales et la nature de l’OI. En conclusion, la distance spatiale ne semble être ni le seul ni le principal défi pour la légitimation des OI.
Abstract
International organizations (IOs) are seen as distant from citizens. Does spatial proximity reduce social distance? A survey conducted in Brussels, Geneva and Montreal compares the appreciation by local residents of the presence of IOs in their city in terms of interests, interaction practices, and attitudes. The results suggest that the perception of this presence is mainly positive, but remains indirect, two-way, marked by socio-economic and cultural inequalities, and strongly influenced by local specificities and the nature of the IO. In conclusion, spatial distance seems to be neither the only nor the main challenge for the legitimation of IOs.