Après les deux premières parues respectivement en 2017 et en 2019, cette troisième édition de l’index de l’émergence en Afrique intervient dans un contexte particulier marqué par la pandémie de Covid-19 qui a totalement bouleversé le fonctionnement des sociétés partout dans le monde. Notre ambition demeure néanmoins de développer un outil permettant de voir concrètement ce que font les pays, l’état de leur évolution et de produire des comparaisons permettant de déceler les bons et les mauvais indicateurs de l’émergence.
Il est vrai que la catastrophe sanitaire annoncée et attendue en raison de la faiblesse des États africains n’a pour le moment pas eu lieu. Toutefois, il n’y a pas de doute que les contraintes importantes qu’elle a imposées aux économies des pays développés seront aussi ressenties en Afrique, un continent extrêmement vulnérable aux chocs externes.
Il est tôt –compte tenu du décalage temporel des données disponibles pour cet exercice- pour voir l’impact sur les indicateurs que nous utilisons. Mais il est clair que l’effet sera perceptible dans les années à venir.
Pour l’heure, nous espérons, comme pour les éditions précédentes, contribuer à une meilleure compréhension des bonnes pratiques et des meilleures stratégies permettant de faire des ambitions d’émergence, une réalité bénéfique aux peuples africains.
Mamoudou Gazibo, professeur titulaire de science politique à l’Université de Montréal et coordonnateur du PRAME et de l’Observatoire de l’émergence en Afrique (OBEMA)
Olivier Mbabia, chercheur et coordonnateur-adjoint du Pôle de recherche sur l'Afrique et le monde émergent (PRAME) et de l’OBEMA