António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, répondant en 2018 à une question sur les organisations multilatérales disait : « elles font face à des défis qui sont nouveaux. Nous avons des institutions et des mentalités qui sont encore du XXe siècle. Il faut que les organisations multilatérales puissent s’adapter aux défis du XXIe siècle ».
Pour lui, le monde « a besoin d’un multilatéralisme en réseau, fondé sur des liens et une coopération solide entre les organisations internationales et régionales, les institutions financières internationales et autres alliances et institutions mondiales ».
Il mentionnait aussi lors du 75e anniversaire de l’ONU en 2020 l’importance d’inclure tous les acteurs sociaux comme les femmes et les jeunes, et ce, afin de « [r]assembler des idées pour construire l’avenir que nous voulons et les Nations Unies dont nous avons besoin ».
Cette nécessité de s’interroger sur le futur des organisations internationales s’est encore accentuée avec la crise sanitaire de la COVID-19 qui a frappé la planète et suscité aussi bien des élans de solidarité que des replis protectionnistes.
Mis en place pour construire la paix entre les personnes et au sein des sociétés, le système des Nations Unies a été ébranlé par les changements climatiques, les inégalités sociales et les défis sanitaires mondiaux. Il nous a donc semblé que ce contexte appelait à une réflexion sur la transformation des organisations internationales qui a été le thème d’un colloque tenu virtuellement les 20 et 21 janvier 2021.
Réunissant des intervenantes et intervenants ayant œuvré notamment dans des organisations internationales, des universitaires et des gestionnaires des secteurs privé et public, le colloque a été le lieu d’échanges riches et prospectifs tentant d’offrir des pistes de réflexion relativement à quatre grands thèmes : 1) comment le contexte actuel (protectionnisme, intelligence artificielle, géographie, environnement, santé, etc.) transforme-t-il les organisations internationales?, 2) à quelles conditions pouvons-nous développer une diplomatie scientifique utilisant des données probantes ? 3) collaboration internationale et Objectifs de Développement Durable (2015-2030), 4) peut-on réformer nos institutions internationales?
La richesse des échanges a incité l’équipe à les partager dans un livre blanc. Ce livre n’offre pas des actes traditionnels de colloque, mais bien une analyse et des recommandations réunies dans un texte qui inclut le point de vue des participantes et participants au colloque.
Nous espérons que le contenu de cet ouvrage enrichira les discussions et les pistes d’actions auprès notamment des diplomates en poste, de la communauté universitaire en relations internationales, droit, politique et autres disciplines, et des membres du gouvernement.
Outre les participantes et participants au colloque dont les propos ont été fort inspirants et substantiels, nous remercions également nos partenaires sans qui cet évènement n’aurait pu avoir lieu: la Commission canadienne pour l’UNESCO, le ministère des Relations internationales et de la Francophonie, les Fonds Georg Stellari, le Hub Santé: Politique, Organisation et Droit (H-pod), le Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal (CRDP) et le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal.
Sous la direction de :
Catherine Régis, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la culture collaborative en droit et politiques de la santé, co-directrice du Hub santé – politique, organisations et droit (H-POD) et conseillère spéciale et vice-rectrice associée à la planification et aux communications stratégiques
Michèle Stanton-Jean, PhD, chercheure invitée au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal et présidente du comité sur la recherche responsable des Fonds de recherche du Québec
Avec :
Arianne Boily
Stéphanie B.M. Cadeddu
Maëlenn Corfmat
Gaëlle Foucault
Édouard Habib