Auteurs
- Mark Purdon, chercheur invité au CÉRIUM
- Nathalie Sinclair-Desgagné, Associée Senior, Sustainability & Climate Change, PriceWaterhouseCoopers, Londres
Résumé
L’analyse des résultats de la recherche économique publiée sur les impacts de l’union des systèmes de plafonnement et d’échange de droits d’émission (SPEDE) de la Californie et du Québec indique que, par rapport à un scénario où les SPEDE de la Californie et du Québec ne sont pas liés, leur jumelage conduit à un gain net pour les deux juridictions. Au cours de la période 2013-2020, les modèles économiques estiment que Québec pourrait réduire les coûts pour atteindre son objectif de réduction des émissions de 20% à 51% en achetant 14,4 à 18,3 MtCO2e de droits d'émission à la Californie, ce qui représente un investissement de $ 428 à $ 644 millions pour l’État. Cette étude indique également que les crédits compensatoires ont un impact important sur les coûts totaux du SPEDE et qu’une plus grande attention à la réglementation des projets de crédits compensatoires est donc justifiée. Le nombre limité de modèles économiques qui servent de base à ces conclusions est toutefois inquiétant. Il convient de noter que les prix des droits d’émissions observés pendant les ventes d'enchères à ce jour sont nettement inférieurs à ceux prévus dans les quelques modèles économiques disponibles. Cela justifie de suivre l'évolution des efforts historiques de la Californie et du Québec pour réduire les émissions en Amérique du Nord.
Télécharger le PDF
Note d'analyse de la Chaire d'études politiques et économiques américaines (CÉPÉA), No 29, mars 2015