En ces temps inédits où la COVID-19 chamboule le monde et nous confine à demeure, les chercheurs du CÉRIUM partagent à tour de rôle leur sélection des meilleurs articles, ouvrages, documentaires, films et autres sur des thèmes qui leur sont chers. En espérant qu’ils vous informent et, surtout, agrémentent vos longues heures passées à la maison.
Dans cette première sélection, Philippe Fournier, notre chargé de recherche sur les Amériques, vous recommande quelques textes sur la mondialisation et les États-Unis à l’heure de la pandémie.
Le coronavirus et la mondialisation
Pankaj Mishra suggère que le coronavirus initiera une remise en question fondamentale de la mondialisation néolibérale et marquera un retour à la réorganisation et à la régulation étatique des flux économiques et humains.
Partie 1. Get ready, a bigger disruption is coming, Bloomberg News, 16 Mars 2020
Partie 2. Coronavirus will revive an all-powerful state, Bloomberg News, 17 mars 2020
D’une perspective libérale et libre-échangiste, Henry Farrell et Abraham Newman commentent la fragilité de la mondialisation économique et, notamment, des chaînes d’approvisionnement. Ils abordent également les conséquences géopolitiques potentielles d’une réponse nationaliste et isolationniste de l’administration Trump.
Will the Coronavirus End Globalization as We Know It?, Foreign Affairs, 16 mars 2020
Coronavirus, inégalités et système de santé aux États-Unis
Mike Davis affirme que la logique de marché qui prime dans l’industrie pharmaceutique américaine est inadéquate, voire dangereuse dans le contexte du coronavirus. Il milite pour une infrastructure de santé réellement globale et ajoute que les pandémies affectent les plus pauvres de façon disproportionnée.
Who gets forgotten in a pandemic, The Nation, 13 mars 2020
Ce texte d’Alec Castonguay rappelle qu’une propagation du virus pourrait être catastrophique aux États-Unis, où des dizaines de millions d’Américains n’ont pas d’assurance-santé.
La bombe américaine, L’actualité, 16 mars 2020
Un peu de littérature
La peste d’Albert Camus, dont les ventes ont augmenté en flèche récemment, évoque les réflexes collectifs en temps de confinement et la nécessité de se tourner vers l’autre pour s’en tirer.