In the Club: comment et pourquoi les banquiers centraux ont créé une hiérarchie d'emprunteurs souverains (1988-2007)
Le séminaire sera présenté par Quentin Bruneau, professeur adjoint de politique à la New School for Social Research, et Alexandra Zeitz, professeure adjointe au département de science politique de l'Université Concordia.
Le séminaire sera bilingue, français et anglais.
De 1988 à 2007 environ, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) a profondément façonné l'approche des banques d'envergure mondiale en matière de prêts souverains (prêts de capitaux aux États). Il a produit un accord réglementaire qui a effectivement retiré l'évaluation du risque souverain des mains de ces banques. Bâle I, comme on l'a appelé, a identifié les membres de l'OCDE ainsi que les pays ayant contribué aux Accords généraux d'emprunt (AGE) du FMI comme des emprunteurs sans risque, fournissant ainsi des incitations réglementaires majeures à leur prêter et à s'abstenir de financer d'autres États. Pourquoi? En me fondant sur les archives du CBCB, j'explique d'abord pourquoi le Comité en est venu à privilégier cette approche spécifique du risque souverain à l'approche de 1988, en prêtant attention à l'importance des travaux réglementaires antérieurs de la Communauté européenne dans ce domaine. Ensuite, j'explique comment le Comité en est venu à privilégier l'OCDE en particulier, et les types de critères qu'il a associés à ce groupe, notamment les institutions démocratiques et l'ouverture aux flux de capitaux. Pour conclure, j'expose les
implications de ces résultats pour notre compréhension de la dette souveraine et de la hiérarchie financière internationale au cours de cette période.
En collaboration avec :
- CEPSI
- Le Centre d'étude empirique en économie politique internationale
- CRE