Le CÉRIUM et le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) sont heureux d'organiser un séminaire animé par Eugenia Allier, chercheur à l'Institut de recherche sociale de l'Université nationale autonome du Mexique. Madame Allier présentera l'avancée d'un article se concentrant sur le 1968 mexicain à partir de trois perspectives interdépendantes : l'événement lui-même, ses souvenirs et la temporalité des récits. La première partie revient sur ce qui s'est passé durant l'été 1968 au Mexique, montrant l'importance de l'événement, ainsi que la réponse répressive de l'État. Dans un second temps, les différentes mémoires qui ont existé entre 1969 et 2018 sont étudiées à partir de leurs contextes d'émergence dans l'espace public. L'objectif de l'article est de faire le point sur le mouvement étudiant et ses mémoires à partir des différents registres temporels, c'est-à-dire par le prisme du temps. Le mouvement étudiant a été vaincu militairement le 2 octobre à Tlatelolco : cinquante ans plus tard, il a triomphé symboliquement dans le futur.

Note biographique

Eugenia Allier est docteure en Histoire de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (France). Elle est membre du Système national des chercheurs du Mexique. Elle est l'auteur de 68, el movimiento que triunfó en el futuro. Historia, memoria y presente, y En la cresta de la ola. Debates y definiciones en torno a la historia del tiempo presente, édité avec César Iván Vilchis et Camilo Vicente. Elle a été responsable de la Chaire d'études mexicaines contemporaines à l'Université de Montréal et de la Chaire Norbert Lechner à l'Université Diego Portales du Chili. En 2021, elle a été nommée experte au sein de la Commission pour l'accès à la vérité, la clarification historique et la promotion de la justice pour les violations graves des droits de l'homme commises de 1965 à 1990 au Mexique.

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