Zones rouges : une cartographie critique du risque
Les zones rouges ont proliféré dans le contexte de la pandémie mondiale où des zones de sécurité codées par couleur ont défini les dimensions spatiales de diverses restrictions. Avant cela, des zones rouges étaient déjà établies et délimitées dans divers endroits du globe. Plusieurs comptes rendus éminents ont même suggéré que les zones rouges sont paradigmatiques des conceptions contemporaines de la sécurité et de l'insécurité. En effet, les zones rouges sont importantes dans un large éventail de domaines, notamment le maintien de l'ordre, l'intervention militaire et l'analyse des risques de catastrophes.
Malgré cela, il y a eu peu de théorisation spécifique de l'importance des zones rouges dans les relations internationales ou les disciplines connexes. Il existe cependant une littérature florissante sur les espaces de (in)sécurité, la cartographie critique et les études visuelles de la sécurité qui ont étudié comment des imaginaires spatiaux particuliers, des visualisations et des pratiques cartographiques informent les conceptions contemporaines de la sécurité. S'appuyant sur ces travaux, cette présentation cherche à retracer l'émergence de l'utilisation contemporaine des zones rouges et à analyser les logiques de sécurité et de politique qui les sous-tendent.
Biographie du conférencier
Avant de se joindre au département de relations internationales à l'ANU en 2019, Nicolas a travaillé à l'Université du Québec à Montréal (2009-2011) et à l'Université de Birmingham (2011-2019). Ses travaux portent sur les questions de consolidation de la paix et de statebuilding, ainsi que les questions de géographie politique et économie politique des interventions. Il est chercheur principal d'un projet "Discovery" financé par l'Australian Research Council intitulé: "The Cartography of Peace: Security Zones, Colour Codes and Everyday Life".
Location: 3744 rue Jean Brillant, Salle Michel Fortmann (5e étage, CEPSI)