Une cinquantaine de personnes étaient réunies, jeudi 9 novembre, pour célébrer le lancement officiel de la toute nouvelle Chaire d’études asiatiques et indo-pacifiques du CÉRIUM, financée par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF).

« C’est une soirée de lancement pleine d’ambition pour cette chaire collaborative qui nous permettra d’éclairer nos étudiants, les décideurs et la société sur les questions liées à l’Asie et l’Indo-Pacifique », soutient la directrice scientifique du CÉRIUM, Laurence Deschamps-Laporte. « La création de la Chaire s’inscrit parfaitement dans la mission du CÉRIUM », ajoute Carl Bouchard, vice-doyen aux affaires internationales de la Faculté des arts et des sciences de l’UdeM.

La Chaire agira comme un pôle d’étude, de recherche et de diffusion des connaissances interuniversitaires sur l’Asie et l’Indo-Pacifique au Québec, au Canada et dans la Francophonie. Elle est structurée autour de trois axes principaux : stratégie et diplomatie ; économie et commerce ; enjeux sociaux, politiques, environnementaux et émergents.

Fédérer les expertises

Professeur de science politique à l’UdeM, Dominique Caouette sera le titulaire de la Chaire d’études asiatiques et indo-pacifiques et responsable de l’axe sur les enjeux sociaux, politiques, environnementaux et émergents. « L’idée est d’avoir des regards croisés sur des thèmes communs. Nous voulons fédérer les expertises », explique le chercheur, aussi membre du CÉRIUM.

« Le professeur Caouette sait bien cerner les enjeux géopolitiques de cette région. Nous sommes privilégiés de pouvoir compter sur lui pour diriger cette Chaire », renchérit Bernard Denault, le directeur général Europe, Indo-Pacifique et affaires institutionnelles du MRIF.

Dominique Caouette sera accompagné de deux collègues, eux aussi experts de la région. Ari Van Assche, professeur au Département d'affaires internationales du HEC et responsable de l'axe sur l'économie et le commerce, rappelle que « l’un des principaux objectifs est de sensibiliser les Québécois et les Canadiens sur l’importance de l’Asie et l’Indo-Pacifique pour notre économie. » Il est crucial d’étudier l’Asie et l’Indo-Pacifique et d’unir des expertises complémentaires pour le faire, puisque « c’est une région gigantesque, hétérogène et loin de constituer un seul bloc », ajoute Yann Roche, professeur de géographie à l'UQAM et responsable de l'axe sur la stratégie et la diplomatie.

« Ce n'est pas seulement une chaire qui réunit plusieurs universités, mais une chaire multidisciplinaire. C’est une très grande qualité ! », souligne Danielle Labbé, urbaniste, professeure à l'UdeM et membre du Centre d’études asiatiques. Elle a animé avec brio la conférence inaugurale intitulée « Naviguer en mer agitée : enjeux et défis des stratégies indo-pacifiques du Québec et du Canada ».

Les trois directeurs d’axe ont aussi cosigné une lettre ouverte dans le journal La Presse pour souligner l’importance de mieux comprendre l’Asie et l’Info-Pacifique. « L’influence croissante de ces puissances asiatiques, qui traduit un glissement du pouvoir, notamment économique, en direction de l’Asie, confirme la nécessité grandissante pour l’Occident de développer une meilleure connaissance de ce qu’on appelle maintenant la région Indo-Pacifique », ont-ils écrit. 

Les activités de cette Chaire seront coordonnées par Alexandra Parada, doctorante en droit à l’UQAM.

C’est le début d’une belle et riche aventure ! Merci à toutes et à tous d’y contribuer d’une aussi belle façon.