Colloque annuel
Notre édition 2025








































Notre colloque annuel intitulé « La politique de la mémoire : récits, nationalisme et conflits » a été fructueux ! En deux jours, plus de 120 personnes ont participé aux différentes activités organisées aux Archives nationales de Montréal, un espace propice à la réflexion sur les mémoires.
Chercheur au CÉRIUM et professeur titulaire au Département d’histoire, Carl Bouchard nous a offert une allocution d’ouverture ancrée dans les préoccupations de notre époque : « Qui s’arroge le droit de contrôler le récit ? Quel impact cela peut-il avoir sur la construction de la paix ? », a-t-il lancé devant un public attentif en rappelant l’histoire de la paix au 20e siècle.
Dans la salle, des étudiant(e)s et des chercheur(euse)s de différentes disciplines se sont côtoyé(e)s. « Ce colloque représente ce que j’aime de la recherche : des rencontres entre les chercheurs de différentes générations », a souligné notre directrice scientifique, Laurence Deschamps-Laporte.
Dans la foulée, différents panels se sont succédé sur des sujets allant des années 1970 subversives à Oaxaca, au Mexique, à la guerre d’Israël au Liban au prisme des mémoires communautaires en passant par le rôle politique des constructions sociales féministes de la mémoire dans un contexte de montée de la droite « négationniste » au Chili.
Nous avons aussi organisé un panel bilingue sur l'effacement des femmes dans les récits de la guerre en Afghanistan. « Les processus de paix ne peuvent pas fonctionner sans inclure tout le monde » dont les femmes, a expliqué Wazhma Frogh, avocate spécialisée en droits de l'homme internationaux en Afghanistan et praticienne en consolidation de la paix. « Les femmes, on les a effacées de la société en Afghanistan. Le pays est devenu un enfer pour elles. C’est un no woman’s land », a expliqué le journaliste et réalisateur franco-afghan, Mortaza Behboudi.
Après la projection du film Hotel Machine, le réalisateur Emanuel Licha, professeur agrégé au Département d’histoire de l’art, de cinéma et de médias audiovisuels à l’Université de Montréal, a expliqué comment les hôtels de guerre participent, eux aussi, à la construction des récits et de la mémoire, lors d’une discussion avec notre conseillère en communication, Sabrina Myre.
Nous avons eu l’immense privilège de conclure le colloque avec le discours de la romancière et anthropologue canado-palestinienne, Yara El-Ghadban. « Loin d’être une victime, la Palestine est peut-être le seul lieu où une véritable utopie est encore possible, car par son histoire même, elle déjoue notre compréhension fort simpliste et de l’histoire, et de la terre, et de l’appartenance, et de l’identité, et du nationalisme », a-t-elle soutenu dans une allocution empreinte de réalisme et d’espoir.
Revisitez le programme complet de notre colloque ici. Merci au formidable travail de notre photographe Pauline Dufour du Studio Pops.
Nos sincères remerciements aux panélistes qui ont permis de faire de ce colloque un espace riche en réflexions et un succès !
Notre édition 2024






























Notre colloque annuel « Perspectives féministes de l’international : Comprendre, déconstruire, réinventer » a été couronné de succès ! Plus de 125 personnes ont assisté aux différentes présentations en deux jours.
La grande cheffe de Kahnawake, Kahsennenhawe Sky-Deer, nous a livré sa vision du féminisme dans le cadre d’une allocution d’ouverture riche en enseignements et empreinte de bienveillance.
« Kanien'kehà:ka est une société matriarcale. Historiquement, les femmes tenaient des rôles très influents dans la société. Le contact avec les Européens, arrivés avec cette mentalité de domination masculine, a eu beaucoup d’influence sur nous, a-t-elle raconté. J’ai toujours essayé de briser le plafond de verre. Être la première femme cheffe de ma communauté est pour moi un accomplissement. »
Dans la salle, toutes et tous ont été touché(e)s par son discours, dont notre directrice scientifique, Laurence Deschamps-Laporte. « Je me suis dit qu’elle avait toutes les raisons de s’adresser à nous de manière très critique et pourtant, elle a choisi de ne pas le faire, souligne-t-elle. C’est probablement l’adage des grands leaders de savoir donner de l’espoir. » Pour Laurence Deschamps-Laporte, idéatrice de ce colloque et spécialiste des questions féministes, « l’égalité des genres est une aspiration loin d’être atteinte et qui ne doit pas être perdue de vue. Mais le féminisme, lui, appelle à un instinct révolutionnaire, à repenser et renouveler l’esprit, la société et l’international.»
Dans la foulée, la chroniqueuse au journal Le Devoir et anthropologue, Émilie Nicolas, a généreusement répondu aux questions d’Emma Limane, doctorante affiliée au CÉRIUM, dans le cadre d’un entretien public qui a porté, entre autres, sur le backlash anti-genre, les approches décoloniales, Haïti, le masculinisme et la haine contre les femmes en ligne.
Au total, 7 panels ont donné la parole aux étudiantes, chercheuses, membres d’ONG, fonctionnaires et diplomates. Toutes les présentations - des pratiques contraceptives chez les communautés marginalisées aux Philippines à l’efficacité de la politique féministe d’aide au développement du gouvernement canadien - ont été riches et très instructives.
Notre chercheuse en résidence, Elise Féron, de l’Université Tampere en Finlande, nous a offert une présentation qui portait notamment sur la recherche des corps comme vecteur de réconciliation.
Les présentations conceptuelles autant que les présentations plus pratiques ont plu au grand public. Revisitez le programme complet de notre colloque ici.
Merci au formidable travail de notre photographe Pauline Dufour du Studio Pops. Pour voir plus de photos, rendez vous sur notre page Facebook !
Mille mercis aux panélistes qui ont permis de faire de ce colloque un évènement mémorable.