Experts en : Viêt Nam
FAUVEAUD, Gabriel
Directeur, Professeur agrégé, Chercheur
- Géographie sociale
- Géographie urbaine
- Géographie humaine
- Géographie économique
- Développement
- Dynamiques résidentielles
- Gouvernance
- Économie politique
- Relations de pouvoir
- Urbanisme
- Villes
- Acteurs
- 2000 à nos jours
- Asie
- Asie du Sud-Est
- Amérique du Nord
- Cambodge
- Viêt Nam
- Myanmar
- Canada (Québec)
Mes recherches s'intéressent aux dynamiques contemporaines de la fabrique urbaine. Le terme de "fabrique" doit être compris au sens large. Il désigne tout d'abord les acteurs, stratégies et pratiques des professionnels de la production urbaine, comme les promoteurs, constructeurs, courtiers ou architectes. Ensuite, la notion de fabrique urbaine implique de considérer les acteurs et processus qui déterminent les conditions de cette fabrique, comme les aménageurs ou experts, les acteurs politiques, les projets urbanistiques ou les cadres légaux. Enfin, la notion de fabrique urbaine désigne l'action des habitants et des groupes sociaux qui sont impliqués dans les processus d'urbanisation, que ce soit par leurs participations directes aux dynamiques d'urbanisation (stratégies résidentielles par exemple), ou encore par leurs appropriations des espaces et des projets urbains produits.
Cette mise en lumière des mécanismes de la fabrique urbaine me permet de mieux comprendre les logiques d'exclusion et de marginalisation qui y sont attachées. Par l'étude des relations de pouvoir, des effets des cadres urbanistiques et légaux, ou encore des stratégies économiques et d'accumulation du capital, je m'attache à identifier et à comprendre les inégalités d'accès aux ressources urbaines, ainsi que les mécanismes exacerbant les inégalités socio-spatiales. Mes recherches s'inscrivent ainsi à la croisée de nombreux champs de recherche, comme ceux des études urbaines, de la géographie sociale et de l'économie politique.
Mes travaux s'intéressent particulièrement aux espaces urbains du Sud Global. Mes terrains de recherche actuels se situent principalement en Asie du Sud-Est (Cambodge, Myanmar et Vietnam). Au sein de ces espaces, j'explore différents aspects du lien entre fabrique urbaine et inégalités, notamment à propos des effets de la privatisation de la production urbaine, des changements des modes de gouvernance, de la production de grands projets urbains, ou encore de la financiarisation du logement et de l'immobilier. Depuis 2019, je travaille aussi, par ma participation à différents projets de recherche internationaux, sur les effets des investissements chinois dans la transformation des métropoles et villes secondaires d'Asie du Sud-Est.
Parallèlement, je mène aussi des recherches à Montréal par ma participation aux activités du Collectif de recherche et d'action sur l'habitat (CRACH). À Montréal, je m'intéresse plus spécifiquement à l'évolution des dynamiques immobilières et à ces conséquences sur la transformation des quartiers centraux.
Mes approches méthodologiques sont principalement qualitatives. Elles privilégient les recherches de terrain, les entretiens d'acteurs et les observations. Je mobilise par ailleurs l'analyse spatiale et la cartographie pour mieux comprendre les changements des modes d'occupation du sol, ou encore l'évolution des logiques de peuplement. Si mes échelles d'analyse sont principalement locales et passent par des études de cas spécifiques, mes approches plus politico-économiques se déploient aussi à des échelles régionales et internationales, voire transnationales.
MONNAIS, Laurence
Professeure associée, Chercheuse
- Colonisation et décolonisation
- Médecine
- Médicaments
- Postcolonialisme
- Santé
- Asie du Sud-Est
- Histoire de la médecine
- 19e siècle
- Anthropologie de la santé
- 20e siècle
- Viêt Nam
Historienne de la médecine et spécialiste de l’Asie du Sud-est (Viêt nam), je travaille depuis plus de quinze ans sur l’évolution des discours et des pratiques de santé du 19e siècle à nos jours, m’intéressant tout particulièrement depuis quelques années aux multiples « rencontres » entre médecine occidentale (biomédecine) et médecines dites alternatives et traditionnelles. Fervente partisane d’une approche pluridisciplinaire et transnationale, j’ai récemment développé des projets et publié sur le médicament comme objet social, les pratiques de santé des immigrants ou encore l’identité de la médecine vietnamienne.
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le pluralisme en santé (2007-2017), je me propose en somme d'aider à mieux comprendre l'évolution des repères en santé des sociétés modernes, de la surconsommation de médicaments au refus du vaccin en passant par l’engouement pour les médecines douces, autant de comportements qui font l’objet de préoccupations grandissantes mais aussi d'interprétations qui méritent d'être sérieusement revisitées et historicisées.