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/ Logo du CERIUMFaculté des arts et des sciencesCentre d'études et de recherches internationales

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Experts en : Frontières

CÔTÉ-BOUCHER, Karine

Professeure agrégée, Chercheuse

Ma programmation de recherche porte sur les frontières que j’étudie sous l’angle des migrations, du vieillissement et du care, des échanges économiques et des pratiques de sécurité. Formée en sociologie et en anthropologie, je valorise le dialogue interdisciplinaire et collabore avec des chercheuses et chercheurs de divers horizons préoccupés par la sécurisation des rapports sociaux, et, plus particulièrement, par la prolifération des contrôles frontaliers et par les enjeux de justice sociale globale soulevés par ces tendances. Je m’interroge sur la manière dont le travail d’une série d’acteurs du contrôle frontalier (par exemple les gardes-frontières et les administrateurs de l’immigration) et l’expérience de ceux et celles qui sont l’objet de ce contrôle (par exemple, les réfugiés et les camionneurs) s’articulent à des processus de frontérisation et de sécurisation. Il s’agit de mieux comprendre comment, dans le quotidien des acteurs frontaliers, de sécurité et du contrôle migratoire, des stratégies technologiques, organisationnelles, politiques, sociales et légales interagissent avec les ordres normatifs distincts de la sécurité, de l’économie et du care pour en arriver à « faire » frontière. Puis, j’étudie comment ces stratégies restreignent l’accès aux droits humains, économiques, de mobilité et de citoyenneté pour certains tout en le facilitant pour d’autres.

Animée par ces questions, deux chantiers de recherche m’occupent. D’abord, j’étudie les transformations contemporaines du contrôle frontalier, au Canada et ailleurs. J’ai examiné l’externalisation et l’internalisation des frontières à l’extérieur et à l’intérieur des limites géographiques des États. Je m’intéresse particulièrement aux effets de cette diffusion de la sécurité frontalière sur les réfugiés et demandeurs d’asile, les personnes migrantes et les personnes racisées, les voyageuses et les voyageurs, mais également sur le travail, qu’il soit frontalier ou routier. Je me suis penchée sur la transformation du contrôle frontalier de première ligne au Canada par l’adoption d’une conception plus répressive de leur travail par les services frontaliers. Je continue maintenant ces réflexions dans une étude des dynamiques engendrées par l’enrôlement de l’industrie du camionnage dans le projet de sécurisation du transport routier de marchandises entre le Canada et les États-Unis. Dans ces recherches, je m’intéresse particulièrement à la mise en œuvre des technologies aux frontières, à ses effets sociopolitiques et à ses conséquences pratiques sur le contrôle des mobilités.

J’ouvre également un deuxième chantier portant sur le vieillissement, les frontières et les migrations du care. Il s’agit d’abord d’interroger la manière dont les politiques d’immigration et les décisions qui en découlent ont recours à l’âge (dans ses intersections avec d’autres systèmes sociaux de catégorisation tels que le genre, la capacité ou la race par exemple) en tant que critère d’évaluation du risque et de la valeur attribuée à certains projets migratoires. J’examine ensuite comment ces critères se déploient dans la gouvernance de la migration du care et dans la vie quotidienne de deux types de migrants, soit les travailleuses migrantes du care employées au soin de populations vieillissantes, ainsi que les grands-parents de familles immigrantes (dite génération zéro) à qui sont délégués tâches domestiques et soins aux enfants. Dans cette optique, je prête attention non seulement aux dispositifs de sécurité qui sont au cœur de la gestion contemporaine des mobilités, mais également à leurs interactions avec ceux qui ne sont pas du ressort direct du contrôle des flux migratoires et économiques — tels que les politiques sociales.

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Grondin, David

GRONDIN, David

Professeur titulaire, Chercheur

Je me suis joint au département en 2017, après onze années à œuvrer comme professeur en relations internationales et études états-uniennes à l'École d'Études politiques de l'Université d'Ottawa. Je suis heureux de voir mes inclinations interdisciplinaires trouver un nouveau terrain via la communication et les études médiatiques et d’avoir pu amorcer un nouveau chapitre en enseignant la communication internationale, la communication politique et médiatique et la culture populaire, avec un accent sur les infrastructures, la guerre, la mobilité, le pouvoir et les médias.

À travers la communication, nous sommes, consciemment ou inconsciemment en relation avec le monde, et je m’intéresse notamment à notre relation avec la gouvernance numérique – et par extension, aux médias numériques. Je porte par conséquent une attention particulière aux infrastructures de communication, ce qui m’amène à étudier les données et les nouvelles formes de contrôle que la société de surveillance met en action à l'ère numérique. En tant que médias numériques, les algorithmes deviennent alors un sujet de prédilection pour mieux saisir à la fois les infrastructures médiatiques de la communication qu’ils incarnent que ce qu’ils rendent possible comme technologies médiatiques gouvernant des sujets et contrôlant des espaces.

Mon travail actuel se concentre sur les technologies de contrôle des mobilités (circulation des personnes, des capitaux, des marchandises et des données numériques) participant à la gestion des risques de sécurité dans le contexte numérique du big data, notamment en ce qui a trait aux frontières, la surveillance et la gouvernance. Ainsi, mes recherches et mon enseignement en communication internationale et politique portent sur le rôle des plateformes numériques, des algorithmes, de l'intelligence artificielle et des infrastructures sociotechniques que mobilisent les formes contemporaines de la guerre, de la sécurité et du policing dans le cadre nord-américain.

De façon plus large, mes recherches se découplent en trois volets: 1) la surveillance des mobilités et la sécurité algorithmique, la guerre (et ses enjeux de désinformation et d’information) et les infrastructures technopolitiques gouvernant les espaces frontaliers nord-américains ; 2) le rapport entre guerre et société, la militarisation de la vie quotidienne et la culture du national security state aux États-Unis ; et 3) la culture populaire et les cultures médiatiques états-uniennes, avec un accent sur la guerre et la surveillance au petit et au grand écran.

En communication et en études internationales, mon ouverture interdisciplinaire et ma perspective indisciplinée qui puise dans les champs de relations internationales, de la géographie et de l’anthropologie politique, de la sociologie politique de l’international, des études américaines, des études de sécurité et des études en sciences, technologies et société s’avèrent bien servies.

À l’Université de Montréal, je partage mon temps de recherche entre le Laboratoire de recherche sur la technologie, l’activisme et la sécurité (LarTAS), le Laboratoire Culture populaire, connaissance et critique (CPCC), le Centre international de criminologie comparée (CICC) et le Centre d’études et de recherches internationales (CÉRIUM). Je suis chercheur associé à l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA).

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Vives, Luna

VIVES, Luna

Professeure adjointe, Chercheuse

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