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/ Logo du CERIUMFaculté des arts et des sciencesCentre d'études et de recherches internationales

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Experts en : Mouvements sociaux

Caouette, Dominique

CAOUETTE, Dominique

Chercheur, Professeur titulaire

Au cours des dernières années, je me suis consacré à l’étude du rôle des acteurs non-étatiques au sein de la politique mondiale. J’analyse leur influence sur les dynamiques et les institutions politiques tant nationales qu’internationales à travers trois champs d’investigation :1- l’économie politique des ressources naturelles au sein des pays du Sud, 2- le développement et la coopération internationale, et 3- les relations internationales et transnationales de l’Asie du Sud-Est.

Le premier champ vise les enjeux de pouvoir et d’équité socioéconomique en lien avec le contrôle et l’exploitation des ressources naturelles dans les zones rurales périphériques. Empruntant une démarche d’ethnographie politique, je déconstruis les processus d’accaparement des ressources,les liens entre investissements étrangers et domestiques, et les dynamiques de résistance des populations touchées qui influencent les institutions politiques. Le deuxième champ porte sur le développement international et la coopération internationale, en mettant l’accent sur le rôle des acteurs non-étatiques (organisations non-gouvernementales, mouvements sociaux transnationaux et réseaux d’organisations populaires). Je mets en évidence, notamment que différents mouvements sociaux et think tanks de la socité civile se positionnent en dehors des paradigmes dominants et se réclament d’une mouvance altermondialiste. Le troisième champ s’intéresse plus spécifiquement aux Philippines et aux relations internationales de l’Asie du Sud-Est. J’y étudie d’abord la structuration des relations entre les États de la région — en particulier à travers l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est —, ainsi que l’impact respectif des grandes puissances.

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Dufour, Pascale

DUFOUR, Pascale

Professeure titulaire, Chercheuse

Je travaille principalement sur les mouvements sociaux et l’action collective en perspective comparée. Dans mes recherches, je propose de considérer les acteurs collectifs (partis politiques, syndicats, groupes et réseaux plus informels) comme des joueurs majeurs de la vie politique, même si ceux-ci n’évoluent pas directement sur le terrain institutionnel mais investissent davantage les espaces publics informels, comme la rue, et ne s’adressent pas seulement à l’État ou aux institutions, mais aussi à la population ou à leurs alliés. 

L’actualité politique a ramené l’analyse de l’action collective et des mouvements sociaux au cœur des préoccupations de la science politique : comment émergent des mouvements, pourquoi et avec quels effets ? Quelles sont les conditions qui permettent à un acteur collectif de durer ? Quel est le rôle de la contestation politique dans la transformation des sociétés ? Une augmentation des actions protestataires signifie-t-elle que la démocratie représentative est malade ou a atteint ses limites ?

Mes recherches soulignent plutôt la complémentarité des différents types d’action politique, voir la continuité qui peut exister entre l’action collective de type contestataire, l’action de type lobbying et l’action partisane.

Dans mes travaux, je montre notamment que la création de rassemblements militants comme les forums sociaux (mondiaux ou locaux), s’ils participent à la mise en pratique d’une culture politique valorisant la démocratie directe et la recherche du consensus, sont aussi une réponse pragmatique à des besoins locaux et un répertoire d’action collective propre à une génération. Mes travaux récents ouvrent l'analyse à des formes d'action (politique) plus individualisée (comme le glanage ou l'agriculture urbaine), mais qui viennent questionner les frontières de l'engagement en société. Également, je cherche à comprendre comment les institutions jouent sur la manière dont les différentes formes d'action politique se déploient et évoluent.

Mes recherches actuelles tentent ainsi de mettre en avant la plus-value théorique de l’analyse des mouvements sociaux et de l’action collective en science politique, qui nous conduisent à considérer sérieusement la question des conflits et des relations de pouvoir et à ne pas hésiter à tourner notre regard de chercheur vers des terrains peu explorés, parfois en marge de nos sociétés.

Les luttes écologistes et leurs effets sur les autres formes de protestation sociale constituent un nouveau terrain d'investigation pour moi, qui me permettra d'analyser les transformations en cours au niveau des organisations et des réseaux, mais aussi au niveau des individus et leur rapport à l'engagement et au politique.

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Grondin, David

GRONDIN, David

Professeur titulaire, Chercheur

Je me suis joint au département en 2017, après onze années à œuvrer comme professeur en relations internationales et études états-uniennes à l'École d'Études politiques de l'Université d'Ottawa. Je suis heureux de voir mes inclinations interdisciplinaires trouver un nouveau terrain via la communication et les études médiatiques et d’avoir pu amorcer un nouveau chapitre en enseignant la communication internationale, la communication politique et médiatique et la culture populaire, avec un accent sur les infrastructures, la guerre, la mobilité, le pouvoir et les médias.

À travers la communication, nous sommes, consciemment ou inconsciemment en relation avec le monde, et je m’intéresse notamment à notre relation avec la gouvernance numérique – et par extension, aux médias numériques. Je porte par conséquent une attention particulière aux infrastructures de communication, ce qui m’amène à étudier les données et les nouvelles formes de contrôle que la société de surveillance met en action à l'ère numérique. En tant que médias numériques, les algorithmes deviennent alors un sujet de prédilection pour mieux saisir à la fois les infrastructures médiatiques de la communication qu’ils incarnent que ce qu’ils rendent possible comme technologies médiatiques gouvernant des sujets et contrôlant des espaces.

Mon travail actuel se concentre sur les technologies de contrôle des mobilités (circulation des personnes, des capitaux, des marchandises et des données numériques) participant à la gestion des risques de sécurité dans le contexte numérique du big data, notamment en ce qui a trait aux frontières, la surveillance et la gouvernance. Ainsi, mes recherches et mon enseignement en communication internationale et politique portent sur le rôle des plateformes numériques, des algorithmes, de l'intelligence artificielle et des infrastructures sociotechniques que mobilisent les formes contemporaines de la guerre, de la sécurité et du policing dans le cadre nord-américain.

De façon plus large, mes recherches se découplent en trois volets: 1) la surveillance des mobilités et la sécurité algorithmique, la guerre (et ses enjeux de désinformation et d’information) et les infrastructures technopolitiques gouvernant les espaces frontaliers nord-américains ; 2) le rapport entre guerre et société, la militarisation de la vie quotidienne et la culture du national security state aux États-Unis ; et 3) la culture populaire et les cultures médiatiques états-uniennes, avec un accent sur la guerre et la surveillance au petit et au grand écran.

En communication et en études internationales, mon ouverture interdisciplinaire et ma perspective indisciplinée qui puise dans les champs de relations internationales, de la géographie et de l’anthropologie politique, de la sociologie politique de l’international, des études américaines, des études de sécurité et des études en sciences, technologies et société s’avèrent bien servies.

À l’Université de Montréal, je partage mon temps de recherche entre le Laboratoire de recherche sur la technologie, l’activisme et la sécurité (LarTAS), le Laboratoire Culture populaire, connaissance et critique (CPCC), le Centre international de criminologie comparée (CICC) et le Centre d’études et de recherches internationales (CÉRIUM). Je suis chercheur associé à l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA).

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Hamzah, Dyala

HAMZAH, Dyala

Professeure agrégée

Mes intérêts de recherche portent sur l’émergence d’un espace public « transnational » pendant la Renaissance arabe et les enjeux de l’instruction et de la citoyenneté aux époques coloniale et post-coloniale. Je m’intéresse au rôle central de la presse, des associations et des professions, ainsi qu’aux effets du pluralisme juridique dans le contexte des réformes centralisatrices de l’Empire ottoman pendant le long XIXe siècle. Partant, je m’attache à suivre l’ascendance d’une classe moyenne qui promeut ou conteste les idéologies de l’heure (ottomanisme, panislamisme, panarabisme, etc.) en les arrimant à certaines institutions et en en désarticulant d’autres, ce qui me permet de comprendre autrement que sur le seul mode national le devenir post-impérial et postcolonial des provinces ottomanes arabes.

Les dynamiques de dominations et de résistances dans le monde arabe contemporain, constituent donc un prolongement de ma recherche. Elles sont aussi au cœur de mon enseignement. « L’État-nation », de sa construction sous tutelle coloniale à sa consolidation autocratique, fut conçu, appréhendé et subi fort différemment par divers groupes. Véritable lieu de réfraction des discours féministe, nationaliste, islamiste et gauchiste, ses déficiences structurelles comme son efficace sont à lire au prisme de cet espace public transnational qui paradoxalement le précède et qu’il n’a jamais su subsumer.

Mon travail porte enfin sur le processus de démocratisation du champ d’expertise islamique au XXe siècle. Je m’intéresse en particulier aux legs et usages de l’historiographie, de la philosophie, et du droit islamiques à l’époque contemporaine, notamment dans les discours nationaliste et islamiste. Corollairement, je m’attache à l’évolution institutionnelle et curriculaire des mosquées–universités tels al-Azhar, al-Zaytuna, al-Qarawiyyin, du XVIIIe siècle jusqu’à leur nationalisation dans les années soixante du XXsiècle.

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Tanner, Samuel

TANNER, Samuel

Chercheur, Professeur titulaire, Directeur de département

  • Impact des technologies sur la sécurité
  • Extrémisme violent
  • Mouvements sociaux
  • Cultures numériques et sécurité
  • Nouvelles technologies
  • Technologies de l'information
  • Contrôle, organisations et cultures technologiques
  • Prévention de l'extrémisme violent

Après avoir travaillé sur les violences de masse dans les conflits armés, ainsi que sur les déploiements policiers dans le cadre des opérations internationales de paix, mes intérêts actuels de recherche se concentrent sur deux axes en particulier.

Le premier porte sur les relations entre médias, communication et sécurité. Plus spécifiquement, je m'intéresse au rôle, aux politiques, aux pratiques et aux impacts de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication en lien à la sécurité. Par exemple, quels usages sont faits des médias sociaux par les agences d'application de la loi? Quels impacts ont-ils sur les pratiques policières? Plus globalement, quelle(s) contribution(s) les culture(s) numérique(s) ont-elles en matière de gestion de la sécurité intérieure et transnationale?

Le second axe de recherche porte quant à lui sur l'extrémisme violent. Après avoir exploré cette question dans le cadre de la participation de bandes armées dans les violences de masse, mon intérêt se tourne désormais vers le contexte domestique et la violence dite «extrémiste». Plus spécifiquement, je travaille sur l'extrême-droite au Canada, sa cartographie, ses configurations, les trajectoires de ses membres et les liens qu'elle entretient avec d'autres acteurs à l'étranger et surtout l'usage qu'elle fait des nouvelles technologies de communication (médias sociaux, plateformes numériques).

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